Reportage de notre correspondant à Petare, l'un des plus grands bidonvilles d'Amérique latine, Julien Gonzalez
Même si Henri Falcon devance Nicolas Maduro dans plusieurs sondages, il n'y avait pas foule mardi 1er mai, journée internationale des travailleurs, pour le suivre dans le quartier pauvre de José Felix Ribas. Mais le candidat l'assure : les déplacements spontanés comme celui-ci permettent d'« être au plus près de la population ».
« Le gouvernement de Maduro ne fait qu'offrir la misère aux gens, dit-il. Etre dans ce quartier populaire, c'est une manière de réaffirmer notre engagement à défendre tous les secteurs de la société, et plus particulièrement les plus pauvres. Je veux répondre à l'espoir. L'espoir de tout un peuple qui veut un destin meilleur. »
Un discours qui convainc à 100% Pedro Caraballo. Cet électeur d'opposition y croit et pour lui, la clé de la victoire à l'élection présidentielle sera dans la participation : « J'ai la foi : il peut être le prochain président. Mais les gens sont résignés. Il y a beaucoup de Vénézuéliens qui disent qu'ils n'iront pas voter. En tant que vénézuélien, je lance un message à tout le peuple : il faut que nous sortions tous voter pour qu'il y ait un changement au Venezuela ! »
Des électeurs d'opposition pour le soutenir... mais aussi des chavistes déçus comme Gustavo qui votera pour lui le 20 mai prochain : « J'ai été un chaviste de cœur. Mais je ne sais pas ce qu'il s'est passé : Nicolas Maduro n'a pas répondu aux attentes qu'avaient laissées le commandant Chavez. Parmi les quatre candidats d'opposition en lice, celui qui sait le plus faire bouger les choses en politique comme en économie, c'est Falcon. C'est celui qui peut le plus nous aider à sortir de cette situation. »
Henri Falcon a promis de multiplier les déplacements dans tout le pays d'ici la fin de la campagne prévue le 17 mai prochain.