Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Nicolas Maduro est apparu tout sourire ce vendredi, juste avant de décoller pour La Havane. Le chef de l'Etat, qui brigue un nouveau mandat de six ans, l'a assuré : « le peuple votera en masse lors de la présidentielle » et il espère bien qu'il votera pour lui le 20 mai afin d'assurer « une nouvelle victoire de la révolution ».
Un président confiant alors que la communauté internationale ne faiblit pas dans ses critiques contre le scrutin. Lors du sommet des Amériques la semaine dernière, 16 pays ont averti que « sans garanties électorales, la présidentielle du 20 mai serait illégitime ».
Si Henri Falcon, un dissident du chavisme, fait figure de principal adversaire au président, la coalition d'opposition, elle, reste bien décidée à ne pas participer à cette élection qu'elle juge être « une fraude ». Elle considère en effet que « les conditions pour un scrutin libre, démocratique et transparent ne sont pas réunies ».
Accumulant les soutiens internationaux lors de déplacements à l'étranger, l'opposition est cependant inaudible dans le pays. Ce samedi, elle avait par exemple organisé des « assemblées citoyennes » pour protester contre le scrutin. Mais ces rassemblements ont été très peu suivis, notamment à Caracas.
Un exemple qui traduit l'indifférence qui règne pour le moment parmi les Vénézuéliens. Selon un récent sondage de l'institut Datanalisis, seuls 41% des Vénézuéliens se montrent « très disposés » à aller voter le 20 mai. Près de deux fois plus s'étaient déplacés lors de la présidentielle de 2013.