Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Ses nerfs d'acier ont été salués par tous, survivants ou opérateurs qui étaient en contact avec elles. Alors que la terreur régnait dans la cabine, que les passagers criaient, pleuraient, ou témoignaient du drame en direct via Internet, Tammie Joe Schults n'a elle jamais cédé à la panique.
On l'entend sur des enregistrements diffusés par les médias, sa voix reste posée quand elle explique la situation à la tour de contrôle. Et l'atterrissage réussi l'atteste, elle n'a pas non plus tremblé quand il s'est agi de poser l'appareil.
Un « Sully » version féminine ?
Tammie Joe Schults sort de l'anonymat à 56 ans, mais elle était déjà une héroïne américaine, car cette passionnée avait été une pionnière. Après avoir été refusée par l'armée de l'air à cause de son sexe, elle s'est engagée dans l'US Navy pour devenir, dans les années 1980, l'une des premières femmes pilote de chasse. Selon l'une de ses amis, elle a même été la première à voler à bord d'un F/A-18 Hornet, cet avion de combat aujourd'hui très utilisé.
Elle a rejoint Southwest Airlines en 1993. Vingt-cinq ans plus tard, malgré la mort d'une femme à cause de l'explosion d'un hublot, Schults a donc sauvé 147 vies. Elle a pour le moment décliné toute interview, mais son histoire pourrait bien inspirer Hollywood, à la manière de Chesley Sullenberger, dont le même genre d'exploit, en 2009, a été raconté dans le film Sully, avec Tom Hanks.