Après des mois d’enquête, le mystère reste entier : 24 diplomates américains et dix canadiens en poste à La Havane ont été victimes l’an dernier de maux de têtes, d’étourdissement et de difficultés pour se concentrer.
Selon un spécialiste qui a examiné les Américains, ils présentent tous les symptômes d’une commotion cérébrale sans avoir subi de choc à la tête. Fin septembre, Washington rappelait plus de la moitié de son personnel, évoquant l’utilisation probable d’ « appareils acoustiques » pour expliquer ces traumatismes.
Un scénario dorénavant écarté, affirme aujourd’hui Ottawa. Pour autant les tests sur la qualité de l’eau et de l’air menés dans les locaux diplomatiques canadiens à La Havane n’ont rien donné. L’enquête cubanoaméricano-canadienne continue donc.
En attendant, et pour plus de précautions, Ottawa a annoncé lundi que les familles des diplomates en poste à Cuba seraient rapatriées dans les prochaines semaines, et qu’eux-mêmes auraient la possibilité de choisir une nouvelle affectation.
Mais, contrairement à Washington qui conseille à ses ressortissants de ne plus se rendre sur l’île caribéenne, Ottawa estime que rien n’indique que les voyageurs canadiens courent un quelconque risque. Et se félicite de la coopération de Cuba depuis l’apparition des premiers symptômes, il y a maintenant un an. Cuba qui dément toute implication dans cette mystérieuse affaire.