A la Une: en Equateur, une preuve de vie pour les journalistes enlevés

C’est une preuve de vie -la première- pour les deux journalistes équatoriens et leur chauffeur, pris en otage il y a une semaine à la frontière entre l’Équateur et la Colombie. La chaîne privée colombienne RCN l’a rendue publique ce mardi matin. La vidéo de 22 secondes montre les employés du journal El Comercio et leur chauffeur enchaînés par le cou. « Notre vie est entre vos mains », lance l’un d’entre eux au président équatorien Lenin Moreno. Dans cette vidéo, les otages lui demandent de négocier avec leurs ravisseurs, qui sont des dissidents de l’ancienne guérilla colombienne des FARC. Si l’on en croit cette vidéo, ces derniers ont deux revendications : ils souhaitent un échange de prisonniers et l’annulation d’un accord de coopération antiterroriste entre l’Équateur et la Colombie. La semaine dernière, Quito a fait savoir que le gouvernement était en négociation avec les ravisseurs, sans donner plus de précisions.

Pendant ce temps, les journalistes équatoriens se mobilisent autour de ce hashtag #NosFaltanTres (« ils nous en manquent trois ») sur les réseaux sociaux. Un mot repris lundi lors d’un grand rassemblement des professionnels des médias sur la Plaza Grande à Quito. El Comercio raconte que les journalistes ont « abandonné leurs appareils photo, leurs stylos et leurs blocs-notes » pour demander la libération de leurs collègues. Les proches des trois personnes retenues en otage se sont aussi rassemblés dans l’après-midi.

La Bolivie est-elle touchée par l’affaire Odebrecht ?

Direction la Bolivie, maintenant, où selon La Razón, « le président Morales a annoncé lundi qu’il avait décidé de demander à l’Assemblée législative de former une commission mixte spéciale composée de représentants du gouvernement et d’opposants ». L’objectif est de déterminer si des irrégularités ont été commises dans l’attribution de contrats à des entreprises brésiliennes. La Bolivie est-elle, elle aussi, touchée par l’affaire Odebrecht, ce scandale de pots-de-vin que l’entreprise brésilienne a versé sur tout le continent ?

Dans le viseur, en particulier : l’attribution de deux tronçons routiers de l’autoroute Santa Cruz-Puerto Suárez. C’est l’un des projets d’infrastructure les plus importants du pays, explique El Deber, le quotidien qui a révélé l’existence de ces contrats douteux signés sous l’ex-président Carlos Mesa. Ce dernier assure qu’il « soutient pleinement la décision de mener une enquête approfondie », comme deux autres anciens présidents boliviens, selon La Razón.

Au Brésil, la tension est montée d’un cran à l’approche d’un jugement qui pourrait envoyer l’ex-président Lula en prison. La présidente de la Cour suprême brésilienne, qui rendra son jugement demain, appelle au calme. Aujourd’hui, des manifestations en faveur des deux camps sont prévues un peu partout dans le pays, notamment à São Paulo. La mobilisation des pro-Lula semble un tantinet supérieure si l’on en croit les chiffres donnés par Correio Braziliense. Des rassemblements sont prévus dans 111 villes contre 70 pour ceux qui exigent son incarcération. Lundi, l’ancien président a encore clamé son innocence, entouré de quelque 2 000 partisans à Rio de Janeiro.

Mexique : 90 ans de prison pour un prêtre pédophile

Jorge Raúl Villegas Chavez, l’ancien porte-parole de l’archevêché de León, dans le centre du Mexique, a été condamné à « 90 ans et 7 mois pour viol, harcèlement sexuel, corruption de mineures », explique El Universal. Plusieurs enfants et adolescents de 10 à 16 ans ont porté plainte contre ce prêtre de 50 ans, mais ce jugement concerne la plainte de deux collégiennes de 14 ans. Jorge Raúl Villegas était chargé de les confesser au sein de l’école religieuse Atenas. Il a été arrêté il y a un peu plus d’un an suite aux accusations des mères des deux jeunes filles.

On termine cette revue de presse en Floride. D’étranges sacs à dos transparents ont été distribués hier aux 330 élèves du lycée Marjory Stoneman Douglas, où 17 personnes ont été tuées le 14 février. Il s’agit de « l’une des nouvelles mesures de sécurité » mises en place par l’établissement, explique The South Florida Sun Sentinel. C’est désormais le seul sac à dos qui peut être utilisé dans l’école, au grand dam des élèves. Ils s’interrogent sur l’efficacité d’une telle mesure et beaucoup d’entre eux ont choisi d’utiliser cet accessoire pour revendiquer un meilleur contrôle des armes à feu. « Ce sac à dos vaut probablement plus que ma propre vie », lance par exemple un élève sur Twitter. D’autres ont choisi l’humour en affichant un autre type de message, comme cet élève qui clame « JE SUIS CELIBATAIRE », en lettres capitales sur son sac à dos.

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