Andrés Manuel López Obrador, candidat de gauche à la présidentielle mexicaine, a joué sur le nationalisme mexicain. Lors d’un meeting ce dimanche 1er avril à Ciudad Juarez, ville frontière des Etats-Unis, il a appelé au respect des Mexicains.
« Nous allons être très respectueux du gouvernement américain, mais nous allons aussi exiger le respect des Mexicains. Ni le Mexique ni son peuple ne seront la 'piñata' [récipient que les enfants cassent pour en récupérer le contenu NDLR] d'un gouvernement étranger », a-t-il lancé.
De son côté, son adversaire José Antonio Meade, du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), le parti au pouvoir, a rappelé à quel point les liens sont étroits entre le Mexique et son voisin des Etats-Unis d'Amérique :
« Lors d'une bonne journée aux Etats-Unis, si vous allez à un match de baseball, la saucisse est mexicaine, le hot-dog est mexicain et le lanceur est mexicain. Cela signifie qu’il y a une relation entre les deux pays qui parfois n’est pas reconnue. »
→ À relire : Le voyage au bout de l'enfer de 300 migrants centraméricains
Quant à Ricardo Anaya, qui rassemble une coalition de partis de gauche et de droite, en deuxième position dans les intentions de vote, il répond à Donald Trump sur la responsabilité des Etats-Unis dans les armes en circulation au Mexique :
« Nous comprenons, dit-il, que le gouvernement américain soit préoccupé par la migration illégale vers les Etats-Unis. Mais nous sommes également très inquiets à cause du trafic d’armes entre les Etats-Unis et le Mexique. »
De son côté, enfin, le ministre mexicain des Affaires étrangères, Luis Videgaray, a tenu à rappeler sur Twitter que le Mexique travaillait déjà étroitement avec les Etats-Unis sur les questions migratoires.
→ À relire : Donald Trump cible à nouveau le Mexique