Avec notre correspondant en Equateur, Eric Samson
C’est la chronique d’un drame annoncé depuis la signature de l’accord de paíx entre la guérilla des FARC et le gouvernement colombien en novembre 2016. Pour l’Equateur, la signature de cet accord était, en théorie, censée freiner la violence dans la zone frontalière. Dans la pratique, la démobilisation de nombreux groupes des FARC a bien eu lieu mais n’a pas empêché l’assassinat de plus de 250 leaders sociaux et anciens guerrilleros depuis la signature de la paix.
De nombreux experts notaient de surcroît que les guérilleros n’allaient pas tous abandonner facilement ce qui était devenu un mode de vie et une source importante de revenus : le trafic de drogue. Ce mardi, les autorités équatoriennes ont en particulier détecté et détruit un campement provisoire de dissidents des FARC dans la région de Puerto El Carmen. C’est le deuxième cette année.
Représailles ?
Il y a quelques jours, les autorités colombiennes ont arrêté Jefferson Chávez Toro alias « Cachi ». Chávez est accusé d’être le numéro deux du groupe de l’équatorien Walter Arizala, surnommé « Guacho », lui aussi ancien membre des FARC reconverti dans le trafic de drogue.
C’est ce groupe d’environ 70 combattants qui est soupconné d’être l’auteur des attentats qui ensanglantent la frontière équatorienne depuis janvier dernier et de l’enlèvement des journalistes du quotidien El Comercio, peut-être en représailles pour les succès de la lutte anti drogue côté équatorien.