Avec notre correspondante à Santiago, Justine Fontaine
« Le Chili n'a aucune obligation de négocier avec la Bolivie, tout est déjà dans le traité signé après la guerre entre les deux pays ». C'est ce que vont tenter de démontrer les avocats du Chili ce jeudi devant la Cour internationale de Justice de La Haye.
Côté grand public, le gouvernement chilien a appelé à l'unité nationale ces derniers jours et tenu à rappeler que la Cour pourrait, tout au plus, l'obliger à s'asseoir à la table des négociations, sans aucune obligation de résultat.
« Notre souveraineté restera entière » a encore martelé depuis La Haye le ministre chilien des affaires étrangères, entouré d'une délégation de parlementaires de toutes les couleurs politiques.
Antofagasta au cœur des débats
Dans le même temps, le président bolivien Evo Morales et son homologue Sebastian Pinera s'écharpaient sur les réseaux sociaux, revendiquant chacun la ville d'Antofagasta, capitale minière du Chili. « Antofagasta est chilienne et le restera » a écrit le président de droite Sebastian Pinera.
Dans le nord du Chili, région frontalière de la Bolivie, plusieurs maires de son parti ont même appelé à couvrir leurs villes de drapeaux chiliens pendant l'audience de ce jeudi. Les débats se poursuivront jusqu'à mercredi 28 mars à La Haye et l'arrêt de la Cour est attendu dans les mois qui suivent.