« Nous attendons depuis longtemps cette opportunité, mais nous sommes un peuple patient et déterminé ». C'est ce qu'a déclaré ce lundi un membre de la délégation bolivienne à l'ouverture de la séance devant la Cour internationale de Justice.
Depuis 1883, la Bolivie est en effet un pays enclavé : à l'issue d'une guerre contre le Chili, elle a perdu 120 000 km² de son territoire et surtout 400 km de littoral. Cet isolement géographique entrave le développement économique du pays. Et c'est pourquoi les Boliviens ont l'impression d'avoir rendez-vous avec l'Histoire cette semaine alors que s'ouvrent devant la Cour internationale les plaidoiries des délégations bolivienne et chilienne.
Le président Evo Morales en personne a fait le déplacement aux Pays-Bas. La Bolivie demande aux juges de La Haye qu'ils obligent le Chili à négocier. Mais depuis plus d'un siècle, les Chiliens refusent de céder du terrain aux Boliviens. Santiago réclame le respect des frontières telles qu'elles ont été ratifiées par l'accord de paix de 1904. Un accord que la Bolivie avait signé.
Les plaidoiries des deux pays doivent se poursuivre toute la semaine. La décision de la Cour n'est pas attendue avant plusieurs mois.
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