Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Créée en 2004 par le président vénézuélien Hugo Chavez et son homologue cubain Fidel Castro, l'Alba est une organisation internationale de collaboration politique, sociale et économique qui regroupe un peu plus d'une dizaine de pays d'Amérique latine et des Caraïbes, en réaction à la Zone de libre-échange des Amériques portée par les Etats-Unis.
Dans ses déclarations communes depuis sa création, l'Alba répète son projet de défense de « l'indépendance et de l'autodétermination des peuples d'Amérique latine et des Caraïbes face aux Etats-Unis et à ses politiques néolibérales ». Et la rencontre de lundi s'est précisément ouverte au Venezuela, pays soumis à des sanctions de la part, principalement, des Etats-Unis.
Après avoir rendu hommage à Hugo Chavez, mort il y a cinq ans, les présidents de l'Alba se sont succédé pour soutenir Nicolas Maduro. « Nous proclamons le soutien constant à la révolution bolivarienne conduite par Nicolas Maduro, a déclaré Raul Castro, premier de ce tour de table. La menace militaire et l'agression économique de l'impérialisme américain contre le Venezuela déstabilisent la région et mettent en danger la paix et la sécurité régionales. »
Le président Pedro Pablo Kuczynski du Pérou dans le viseur
Les chefs d'Etat en ont profité pour condamner la récente décision du Pérou de ne pas autoriser le Venezuela à participer au Sommet des Amériques à Lima en avril prochain. « Pourvu que le président du Pérou, avec ses amis du groupe de Lima, qui sont non pas des amis de Lima mais des frères de Donald Trump, change de décision », a lancé le président bolivien.
Et Evo Morales d'ajouter à l'adresse de son homologue vénézuélien : « Nicolas Maduro, tu dois être au Sommet des Amériques. Certains pays, soumis à l'empire, essayent de t'expulser pour que tu n'arrives pas à Lima. » Avant de promettre : « Les peuples et les présidents, nous serons ensemble avec toi pour dire notre vérité. »
De son côté, l'ex-président de l'Assemblée nationale vénézuélienne, l'opposant Julio Borges, a raillé cette rencontre qui n'est à ses yeux « qu'un service rendu à Maduro en retour des cadeaux que le Venezuela a fait aux pays de l'Alba ».
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