Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
En se lançant dans la course, Henri Falcon a donc répondu au défi lancé par Nicolas Maduro qui avait appelé ses adversaires à se présenter, non pas tant pour la confrontation à tout prix mais dans un souci, surtout, de renvoyer l'image d'un scrutin ouvert et de rendre légitime cette élection critiquée par la communauté internationale.
Dissident du chavisme, Falcon qui a notamment été le directeur de campagne de l'opposant Henrique Capriles contre Nicolas Maduro lors de la présidentielle de 2013 devance l'actuel président dans les intentions de votes. Mais selon les analystes, ses chances de victoire sont faibles dans un pays où les instances électorales sont contrôlées par le camp Maduro.
Conditions
Henri Falcon a d'ailleurs posé des conditions à sa participation : il exige notamment un report de la présidentielle ainsi que la venue d'une mission d'observation internationale de l'ONU « sérieuse ».
Ses chances de victoire sont d'autant plus compromises qu'il est désormais privé du soutien de la coalition d'opposition, la MUD. La MUD qui a assuré dès la semaine dernière qu'elle ne participera pas à cette élection, faute de conditions réunies « pour un scrutin libre, démocratique et transparent ». D'autant que ses deux principaux leaders - Henrique Capriles et Leopoldo Lopez - ont été déclarés inéligibles ou sont assignés à résidence.
Dénonçant une nouvelle « le système électoral frauduleux », la coalition a rejeté ce mardi soir « l'inscription unilatérale » d'Henri Falcon avec qui, dit encore la MUD, « les liens sont désormais rompus ».