Depuis que l'affaire a éclaté samedi 17 février, les patrons de Facebook font les morts : ni le PDG Mark Zuckerberg, ni sa directrice des opérations Sheryl Sandberg n'ont prononcé le moindre mot. À l'onde de choc qui ébranle le monde entier après le détournement de données personnelles d’utilisateurs de Facebook à des fins politiques, s'ajoute désormais la colère. Mark Zuckerberg doit s’expliquer devant la représentation nationale, réclame la classe politique américaine. Et le président de la commission judiciaire du Sénat est prié d’organiser cette audition.
« Le manque de surveillance concernant la collecte des données personnelles et la vente des clips électoraux a suscité des doutes sur l'intégrité des élections, écrivent deux sénateurs - une démocrate et un républicain - dans une lettre ouverte. Il est urgent d'apporter des changements à l'approche des élections de mi-mandat. »
C'est aussi l’avis d’Alex Stamos, responsable de la sécurité chez Facebook. Il avait plaidé pour plus de transparence du réseau social concernant l'ingérence russe et avait préconisé une réorganisation du système en vue des scrutins de novembre prochain. Ces recommandations n'ont pourtant pas été suivies par sa hiérarchie. Alex Stamos a annoncé qu’il quitterait l’entreprise dans les prochains mois.