Pas de dirigeant, pas de structure hiérarchique, et pas de site internet, le Frente Amplio Venezuela Libre se veut une plateforme qui rassemble les opposants au gouvernement socialiste au-delà des partis politiques. Et effectivement, des syndicalistes, des responsables religieux, des étudiants et même des dissidents chavistes ont participé au lancement du Front pour un Venezuela libre, c'était il y a 10 jours à Caracas.
Les initiateurs de ce mouvement ont pris garde à ne pas trop l'associer à la coalition de l'opposition, la MUD, qui a décidé de boycotter l'élection présidentielle prévue le 20 mai prochain. Mais la nouvelle alliance entre partis politiques et société civile reprend les principales revendications de la MUD.
Le Front pour un Venezuela libre exige des élections libres et transparentes. Il milite pour un changement pacifique et pour le respect de la Constitution. Il demande aux Nations unies de ne pas reconnaître le scrutin présidentiel et de ne pas envoyer d'observateurs. Reste à savoir si ce nouveau mouvement peut séduire une population vénézuélienne qui subit des pénuries alimentaires et une inflation galopante. Le lancement du Front pour un Venezuela libre en tout cas s'est fait dans une relative indifférence.