L’assassinat d’une conseillère municipale de Rio de Janeiro provoque une grande émotion dans le pays. Marielle Franco, 38 ans, membre du Parti socialisme et liberté, le PSOL, a été tuée par balles dans le centre de Rio. Ça s’est passé hier soir. Elle se trouvait dans une voiture de retour d’un rassemblement pour la promotion des femmes noires. Le chauffeur du véhicule a lui aussi été abattu. Selon la police, citée par le journal O Globo, les assassins savaient exactement où était assise leur victime, à savoir à droite sur la banquette arrière de la voiture. Les cinq tirs mortels sont partis d’une autre voiture. Les collègues de Marielle Franco au PSOL sont sous le choc. Sur le site du journal O Estado, le député Marcelo Freixo parle d’une « exécution ». D’après lui, Marielle Franco n’avait reçu aucune menace. « C’est un crime contre la démocratie » affirme le parlementaire.
Tous les journaux évoquent le parcours exemplaire de cette militante pour la cause des femmes et notamment des femmes noires. Folha de São Paulo rappelle qu’il y a quelques jours encore, elle critiquait vivement l’intervention de l’armée dans les favelas de Rio. Après la mort d’un jeune habitant d’une favela, tué par la police militaire, elle avait tweeté : « Combien de gens doivent encore mourir pour que cesse cette guerre ? ». Un tweet repris dans toute la presse brésilienne. Le Parlement de Rio organise ce matin une cérémonie en hommage à la conseillère municipale. Plusieurs manifestations sont également prévues, à Rio mais aussi dans d’autres villes.
Nouvelle génération des trafiquants de drogue en Colombie
Fini les villas luxueuses, les montres en or et les bains de champagne. Selon El Colombiano, les nouveaux patrons de la drogue se montrent plus discrets, moins violents aussi. Ils se sont débarrassés de l’héritage de Pablo Escobar. Leurs armes ne sont pas des pistolets 9 mm, mais des téléphones mobiles cryptés. Ce sont des hommes d’affaires qui connaissent très bien les rouages de la finance internationale. Une étude de l’observatoire colombien du crime organisé les appelle les « invisibles ».
La violence contre les Haïtiens en République dominicaine
Le journal Le National se penche dans son éditorial intitulé « Boomerang » sur les raisons qui poussent les Haïtiens à quitter leur pays. Selon le quotidien l‘opinion publique haïtienne refuse de « démasquer les véritables responsables de cette situation afin de prendre collectivement les décisions qui s’imposent. Il semble plus facile », poursuit Le National, « de dénoncer les pratiques des étrangers (plutôt) que de se rendre compte de notre état délétère ».
Car si les Haïtiens fuient leur pays, c’est qu’il n’a rien à offrir. « Ils fuient aussi parce que, comme dans un jeu de boomerang, la faiblesse de leur instruction pour ne pas dire l’absence d’instruction tout court, la misère ne leur permet même pas de prendre une décision au moment crucial du vote pour placer à la tête de l’appareil d’État une équipe capable de s’atteler à changer les conditions de vie de la population. Et ceux qui partent », écrit Le National « traînent avec eux l’absurde négation de l’humain que leur a inculqué notre système politique ».
Victoire des démocrates en Pennsylvanie
Le résultat est serré, mais c’est Conor Lamb, le candidat démocrate, qui a remporté les législatives partielles en Pennsylvanie avec 627 voix d’avance sur son rival républicain Rick Saccone. Une victoire extraordinaire, écrit le New York Times. En 2016, cette région industrielle avait massivement voté pour Donald Trump. Selon le journal, ce succès inattendu montre aux Démocrates le chemin à suivre pour les élections de mi-mandat en novembre prochain.
Conor Lamb a basé sa campagne sur des thèmes traditionnels du parti démocrate, à savoir « les droits des travailleurs et la redistribution sociale ». Il s’est présenté comme un homme politique bien ancré dans sa région en prenant ses distances avec les dirigeants du parti à Washington.
L'Oklahoma va exécuter ses condamnés par inhalation forcée d'azote
L'annonce a été faite par Mike Hunter, le procureur général de cet Etat du Sud conservateur. Comme d’autres Etats qui pratiquent la peine de mort, l’Oklahoma a du mal à trouver des substances pour les injections létales. Le site d’information Oklahoma Watch prédit une levée de bouclier de la part des organisations des droits de l’homme, et des dépôts de recours devant la justice. Cette méthode jamais utilisée, l’inhalation d’azote, peut-elle fonctionner ? Sera-t-elle vraiment appliquée un jour ? Rien n’est moins sûr, écrit l’Oklahoma Watch.