Après les législatives, la Colombie se cherche désormais un président

Les Colombiens ont voté dimanche 11 mars pour élire un nouveau Parlement. Ils ont désormais les yeux rivés sur la présidentielle du 27 mai prochain. Les élections législatives étaient historiques, puisqu'il s'agissait du premier scrutin depuis la signature de l'accord de paix avec la guérilla des FARC. Elles se sont déroulées dans le calme le plus complet malgré une campagne tendue.

Avec notre correspondante à Bogota,  Marie-Eve Detoeuf

Pas de grosse surprise. Les législatives ont montré que la Colombie vote majoritairement à droite, et même très à droite, que la gauche reste divisée, et que les ex-guérilleros des FARC sont détestés.

L'ex-président Alvaro Uribe a été le sénateur le mieux élu. Et son candidat à la présidence Ivan Duque a remporté haut la main « la primaire du non », qui s'est tenue dimanche également.

Les partis du « non » sont ceux qui continuent de refuser l'accord de paix signé avec les FARC. Mais cette droite dure n'obtient pas la majorité absolue au Congrès. Elle devra donc composer avec le reste de la droite, et probablement changer de discours.

La peur des FARC n'est plus à l'ordre du jour. Avec moins de 0,5%, le parti politique que les ex-guérilleros ont créé, la FARC, a enregistré un revers cuisant à l'occasion de cette première élection. Il lui reste du chemin avant de devenir une force politique crédible.

En revanche, les Verts et les deux petits partis de gauche progressent. A eux trois, ils emportent près de 20% des sièges. Le candidat de gauche Gustavo Petro garde toutes ses chances pour arriver au deuxième tour de la présidentielle.

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