[Reportage] Colombie: des législatives calmes mais un peu confuses

Ce dimanche 11 mars, plus de 36 millions de Colombiens étaient appelés aux urnes pour voter lors des élections législatives, le premier pas vers l'élection présidentielle du 27 mai prochain. Plus de 11 200 bureaux de votes ont été ouverts. Une élection émaillée d'incidents dans plusieurs villes.

Avec notre correspondante à Medellin,  Najet Benrabaa

La principale crainte de ce scrutin concernait le taux d'abstention. Lors de la dernière élection présidentielle, il avait atteint 59,3 % au premier tour et 52 % au second tour. Finalement, c'est l'organisation même du scrutin qui a surpris. Notamment le manque de bulletins de vote qui a créé la confusion dans plusieurs villes.

« La journée a été très difficile. Les gens étaient très contrariés. Ils avaient l'impression qu'on était en train de tricher. Ils étaient très en colère contre les responsables des bureaux de vote et la commission électorale. Puis finalement les photocopies des bulletins sont arrivées et on a réussi à régler les choses. »

Ce que décrit cette responsable de bureau vote a été vécu dans plusieurs grandes villes de Colombie, comme à l'université EAFIT de Medellin. Pourtant, le directeur de la commission électorale, Juan Carlos Galindo, se voulait rassurant.

« Mécanismes de secours »

« Comme on avait prévu que cette situation pourrait se présenter, on avait prévu les mécanismes de secours : tout d'abord le transfert de bulletin de vote d'un bureau à un autre et ensuite la photocopie des bulletins de vote. »

Certains bureaux ont reçu les photocopies une demi-heure avant la clôture de la journée électorale. Une journée qui s'est également terminée par la déclaration du procureur général de la justice colombienne Nestor Humberto Martinez : « 27 personnes ont été arrêtées en flagrant délit électoral présumé. Il s'agit de personnes qui exercent des pressions pour obtenir des votes et des achats de votes ».

Côté sécurité, aucun incident n'a été signalé. Seulement quelques cas de troubles à l'ordre public. L'ELN, la dernière guérilla active du pays, a décrété 4 jours de cessez-le-feu unilatéral pour assurer les bonnes conditions du scrutin.

Partager :