Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
En annonçant sa volonté de rencontrer bientôt le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, Donald Trump a pris tout le monde de court. Mais le président américain a bien entamé les préparatifs, et samedi, il a voulu que le grand public connaisse son état d’esprit.
Via les réseaux sociaux, il a d’abord décrit des entretiens très positifs avec les présidents chinois et japonais, qui soutiendraient son initiative. Puis lors d’un meeting, il a démarré avec ce dossier nord-coréen.
Et dès l’évocation de Kim Jong-un, il a dû éteindre les sifflets du public. « Non, c’est très positif... Non… Après la rencontre, vous pourrez peut-être faire ça, mais pour l’heure nous devons être très gentils parce qu’il faut voir ce qu’il va se passer… Il faut voir... »
Après avoir menacé il y a quelques mois de détruire la Corée du Nord, Trump se veut désormais conciliant. Rien n’est garanti, mais il a confiance en ses qualités de négociateur. Et il veut croire que Pyongyang honorera au moins son engagement de cesser ses essais nucléaires ou balistiques, afin qu’une rencontre puisse effectivement se tenir.
« Qui sait ? Si cela a lieu, si cela n’a pas lieu… Je peux vite arrêter ou bien on peut s’asseoir et conclure le plus grand accord au monde pour tous ces pays, y compris, franchement, la Corée du Nord. J’espère que c’est ce qu’il se passera. »
Euphorique, Trump a fustigé ses prédécesseurs pour avoir laissé pourrir une situation qu’il lui semble pourtant si simple de régler. Et il a semblé exaspéré par tous ceux qui ont encore des doutes quant à la concrétisation d’une solution durable avec Pyongyang.