Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
C’est le secrétaire américain au Commerce qui est monté au front pour tenter de calmer le jeu. Wilbur Ross est intervenu à la télévision pour affirmer que les Etats-Unis ne cherchaient pas une guerre commerciale. Il faut dire que plusieurs pays, dont l’Union européenne, préparent déjà des mesures de rétorsion.
Wilbur Ross a expliqué que certains pays pourraient être exemptés de ces nouvelles taxes en citant notamment le Canada et le Mexique s’ils font des concessions dans le cadre de la renégociation de l’ALENA, le traité de libre-échange américain. « Nous voulons avoir de bonnes relations avec nos alliés », a précisé Wilbur Ross.
Pour Trump, un pays sans acier n'est pas un pays
Le secrétaire au Trésor est aussi intervenu ce mercredi pour adoucir la perspective d’une guerre commerciale. « Des dérogations sont à l’étude » a-t-il déclaré. Il s’agit d’apaiser la colère des partenaires commerciaux et aussi de rassurer certains républicains, comme Paul Ryan, le chef de la majorité à la chambre qui a exprimé son inquiétude suite à l’annonce de Donald Trump.
Mais la décision d’imposer ces taxes semble inexorable. Donald Trump estime qu’elle permettra de relancer la production d’acier aux Etats-Unis. Le président a déclaré mardi qu’un pays sans acier n’était pas un pays.
Il risque d’être conforté dans sa décision par l’annonce de l'entreprise United Steel Corp, qui a annoncé la réouverture d’une de ses usines dans l’Illinois et le rappel de 500 employés en prévision d’une hausse de la production d’acier américain grâce à l’instauration de ces nouvelles taxes.