Avec notre correspondante à Bogota, Marie Eve Detoeuf
« Une nouvelle façon de faire de la politique. » C'est ce que promet l'affiche du candidat « Timo », comme l'appellent ses camarades. Mercredi en fin d'après-midi, l'ex-chef guérillero donnait une conférence de presse à Bogota, la première depuis la suspension de sa campagne présidentielle début février. Par deux fois agressé par des groupes de militants de droite en colère, le candidat de la FARC avait en effet décidé de suspendre ses apparitions en public.
Mais « Timo » a indiqué mercredi qu'il entendait maintenir sa candidature, malgré les difficultés : agressions, mais aussi manque d'argent, mauvaise volonté des pouvoirs publics, hostilité des médias… Elles sont nombreuses à en croire les militants de la FARC.
« Timo » avait lancé un SOS à la communauté internationale : « Ce qui est en jeu ce n'est pas ma candidature, c'est le processus de paix lui-même », avait déclaré en substance le candidat de la FARC, qui arrive bon dernier dans les sondages.
Timochenko n'avait pas évoqué ses problèmes de santé, mais ils pourraient compliquer encore la transition des FARC à la démocratie.