Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Que des crimes sexuels aient pu être commis par des responsables humanitaires venus en Haïti après le séisme, cela a particulièrement choqué le gouvernement. Mais la décision de suspendre Oxfam Grande-Bretagne pour deux mois a d'abord été motivée par le fait que l'organisation n'avait pas, au moment des faits, informé police ou justice haïtienne. Une « faute institutionnelle » juge Aviol Fleurant, le ministre de la Planification et de la Coopération externe.
« Cette faute institutionnelle est caractérisée par le fait qu’Oxfam a volontairement et délibérément omis d’alerter les autorités haïtiennes, a déclaré le ministre. Cela a ainsi permis à d’éventuels prédateurs sexuels de quitter le pays, de s’affranchir du joug de la justice. Oxfam Grande-Bretagne a commis la faute d’entraver le droit des victimes à une réparation civile ».
Si la branche britannique est suspendue, l'ONG va continuer à aider les Haïtiens les plus vulnérables via ses branches italienne, espagnole et québécoise encore actives dans le pays.