Avec notre correspondant régional, Eric Samson
Ils s'appelaient Ernesto, Jhon, Toribio, César, Pedro et Felando. Ils étaient âgés de 17 à 38 ans et vivaient près de Pativilca, un village au nord de Lima. Les six hommes, trois paysans, un étudiant, un chauffeur et un professeur, ont été enlevés de force de leurs maisons le 29 janvier 1992 à l'aube.
Accusés par un propriétaire terrien local d'être membres de la sanglante guérilla maoiste du Sentier lumineux, ils ont été torturés et assassinés par les membres d'un escadron de la mort connu comme le « groupe Colina ».
Il y a 10 ans, un ex-membre du groupe Jorge Ortiz a confessé avoir participé au massacre. Il a indiqué avoir agi sur ordre de l'ex-général Hermoza Ríos qui dépendait lui-même directement de l'ancien président Fujimori.
Vingt-quatre accusés
Accusé pour cette raison d'être l'auteur intellectuel du massacre, Alberto Fujimori doit être jugé ainsi que 23 autres personnes. Selon le parquet, « le droit à la grâce pour raisons humanitaires ne s'applique pas » dans ce cas.
Ayant proposé sans succès que son client ne comparaisse qu'en qualité de témoin, l'avocat d'Alberto Fujimori a annoncé son intention de faire appel. Selon lui, l'ancien président a pris la décision de manière absolument calme.
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