Avec notre bureau à Bruxelles,
« Beaucoup a été fait » en termes d'augmentation de budgets militaires affirme le ministre américain de la Défense, mais selon James Mattis, « beaucoup reste à faire ». L'objectif est fixé à 2024 pour tous les pays de l'Otan de dépenser 2% du PIB pour leur défense. On progresse, puisque de quatre pays en 2014, une quinzaine respecteront cet objectif à l'échéance et pour la France, ce sera l'année suivante. Mais sur 29 pays alliés, treize ne parviendraient donc pas à atteindre cet objectif que les Américains appellent « le partage du fardeau ». Parmi eux, un poids lourd de l'Alliance atlantique, à savoir l'Allemagne, qui affecte à peine plus de 1% de son PIB aux dépenses militaires.
Et le Premier ministre polonais Tadeusz Morawiecki, qui se rend en Allemagne ce vendredi, a encore enfoncé le clou puisqu'il a qualifié de « resquilleurs » les pays qui profitent de la Pax Americana en vivant sous un bouclier protecteur pour lequel ils ne paient pas. Il faut dire que ceux qui ont le plus augmenté leurs budgets sont les pays d'Europe centrale et orientale, les Baltes en particulier, un mouvement lié aux inquiétudes face à la Russie et qui est aussi à l'origine du renforcement des forces américaines en Europe.