Avec notre correspondante en Colombie, Najet Benrabaa
Au petit matin, deux attaques ont été signalées dans le même département. Vers deux heures, la guérilla de l'ELN a tout d'abord fait sauter un pont avec des explosifs, le pont de Simaña. Puis quelques heures plus tard, un camion a également été attaqué avec des engins explosifs, détruisant une partie de la route.
Pour l'instant il n'y a pas eu d’affrontements directs entre les forces de l'ordre et l'ELN. Mais une grande tension est palpable dans le pays. Les services de sécurité ont été renforcés par endroit.
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Malgré tout, le président colombien, Juan Manuel Santos, ne cède pas face à ce qu'il qualifie de manœuvre d'intimidation. Selon lui, la guérilla n'a pas les moyens de réaliser une attaque militaire d'envergure, elle chercherait surtout à terroriser les Colombiens.
Santos tente de rassurer
Pour Juan Manuel Santos, la meilleure manière de répondre à cette grève armée, c'est de ne pas céder à la peur. « Il faut continuer, dit-il, d'agir normalement. »
Pour tenter de rassurer la population, le président colombien avance même un chiffre : depuis la fin du cessez-le-feu avec l'ELN il y a trois mois, 100 guérilleros ont été faits prisonniers.