Dans une lettre commune, les membres du conseil consultatif des parcs nationaux américains expliquent ne pas être écoutés. C'est l'argument d'ailleurs déjà utilisé par d'autres comités ou d'autres délégués scientifiques démissionnaires.
« Nos sollicitations, disent-ils, ont été ignorées. Les sujets que nous voulions évoquer avec la nouvelle équipe du ministère [des Ressources naturelles] ne font clairement pas partie de son agenda ».
Le ministère a pris acte de ces démissions, affirmant dans un communiqué au ton amer : « Leurs démissions sont les bienvenues et nous n'attendions rien moins qu'un départ de la part de membres qui ont trouvé cela approprié de fermer les yeux sur le harcèlement sexuel de femmes au sein des parcs nationaux ». Le texte ne détaille pas cette allégation et assure que les postes vacants seront rapidement pourvus à « des personnes qui sont vraiment attachées à travailler avec le ministère pour améliorer nos parcs nationaux ».
Reste que normalement le conseil doit se réunir deux fois par an avec le ministère, mais l'année dernière, il n'a pas été convoqué. Il n'a pas été consulté, donc, lorsque les droits d'entrée des parcs nationaux ont été augmentés, ou quand l'Etat est revenu sur l'interdiction des bouteilles en plastique.
Ils n’ont pas été consultés non plus quand la taille de certains parcs dans l'Utah a été réduite, et que les forages ont été autorisés sur des terres protégées de l'Alaska. L'Alaska, c'est justement l'Etat où le président du conseil, Tony Knowles a été gouverneur. « Il n’y a rien de politique dans ma démission, a-t-il expliqué. Mais le ministère n'a montré aucun intérêt à en savoir davantage sur les effets du changement climatique ou sur la protection des écosystèmes ».