Avec notre correspondant à New-York, Grégoire Pourtier
Donald Trump le répète sans cesse : il aime les énergies fossiles. Son prédécesseur, Barack Obama, était lui beaucoup plus méfiant. Son administration avait ainsi voulu mettre quelques freins à l'utilisation, principalement dans l'ouest du pays, de la technique dite ici du « fracking ».
Car si la fracturation hydraulique, en français, a engendré en une décennie des bénéfices économiques très importants, elle avait un coût environnemental potentiellement tout aussi démesuré.
Ce sont en effet des milliers d'hectolitres d'eau qui sont envoyés chaque fois à très haute pression, et des produits chimiques dangereux qui sont déversés pour accompagner le processus. Des mesures de surveillance devaient ainsi entrer en vigueur en 2015, mais un juge fédéral du Wyoming les avait bloquées au dernier moment.
Aujourd'hui, Donald Trump et ses amis les suppriment donc carrément. Les défenseurs de l'environnement crient au scandale, s'inquiétant des répercussions à long terme pour la qualité de l'eau, des sols, de l'air. Les autres voient les bénéfices immédiats, énormes, et comme il faut faire bonne figure, assurent que les lois au niveau de chaque Etat ont déjà fait la preuve de leur efficacité, qu'elles sont donc suffisantes, et évidemment qu'ils les respectent.