Avec notre correspondant à San Francisco, Eric de Salves
Dès l’annonce par Apple du paiement de cette somme record de 38 milliards de dollars sur ses fonds à l’étranger, Donald Trump a immédiatement crié victoire. « J’avais promis que ma politique allait permettre aux entreprises de ramener massivement des fonds aux Etats-Unis. C’est génial de voir Apple le faire grâce aux baisses d’impôts », écrit le président américain sur Twitter.
Ces 38 milliards de dollars résultent en effet d’une forme d’amnistie introduite par sa réforme fiscale voté avant Noël. Cette taxe temporaire qui pourrait rapporter jusqu’à 220 milliards de dollars à l’Etat fédéral, est censée inciter les sociétés américaines à rapatrier leur argent de l’étranger à des taux de 8 et 15% au lieu de 35% avant la réforme.
Le trésor de guerre d’Apple à l’étranger est estimé à 252 milliards de dollars. L’entreprise californienne assure qu’il s’agirait là du « plus important paiement de ce type jamais effectué » et se targue d’être le premier contribuable américain. Ce qui est loin d’être le cas en Europe où les autorités accusent régulièrement la marque d’optimisation fiscale.
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