Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Il y a quatre ans, les montages d'Apple pour réduire considérablement son taux d'imposition ont déjà été largement dénoncés. Le fabricant de l'iPhone utilisait alors des filiales en Irlande où la fiscalité était avantageuse pour les multinationales.
Selon le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, qui a épluché les documents des « Paradise Papers », Apple aurait même profité d'un vide juridique dans le droit irlandais pour quasiment échapper à tout impôt pendant un temps plutôt que de payer 35 % aux Etats-Unis par exemple.
Sous la pression, l'Irlande avait dû revoir son dispositif et Apple avait fait profil bas pour mieux rapatrier discrètement son argent à Jersey. Dépendance de la couronne britannique, cette petite île anglo-normande est surtout un paradis fiscal bien connu.
Apple défend son déménagement à Jersey
Après étude des « Paradise Papers », le New York Times affirme ainsi que pas moins de 128 milliards de dollars de profit offshore ont été réalisés par Apple ou ses filiales.
Dans l'œil du cyclone depuis 2013, la firme à la pomme ne se démonte pas. Aujourd'hui encore, elle assure qu'elle a respecté la loi et prétend même être « le plus gros contribuable du monde » avec 35 milliards de dollars ces trois dernières années.