Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
A quoi joue donc le président Donald Trump ? Après avoir laissé entendre la semaine dernière qu’il était prêt à renoncer à l’expulsion des 800 000 dreamers, ces jeunes mineurs arrivés illégalement aux Etats-Unis, contre une sécurité renforcée aux frontières avec le Mexique grâce son mur, il a soudainement estimé dans un tweet que le DACA, le décret qui les protégeait, était très probablement « mort ». Il assure aussi que les Etats-Unis mettront fin aux loteries et que désormais l’immigration sera basée sur le mérite.
Ce durcissement de ton a pris de court le camp démocrate qui négociait un compromis jusqu’aux propos attribués au président Trump qui se serait élevé jeudi dernier contre une immigration massive venant de « pays de merde ».
Donald Trump s’engage pourtant cette semaine dans un véritable bras de fer. D’ici vendredi prochain minuit, il doit obtenir un soutien démocrate au Sénat pour franchir le seuil des 60 voix et sécuriser le vote du budget du gouvernement fédéral. Les démocrates, qui ont fait de la politique migratoire leur cheval de bataille, négocieront à n’en pas douter jusqu’à la toute dernière minute.