Dans des tweets séparés, le gouverneur de Hawaï, David Ige, et l'agence locale de gestion des événements d'urgence ont chacun assuré que cet Etat américain situé dans l'océan Pacifique n'était pas menacé par un missile balistique, dans un contexte géopolitique très tendu marqué par les menaces d'attaque nucléaire du régime nord-coréen contre des intérêts américains.
Plusieurs personnes, notamment l'élue démocrate à la Chambre des représentants Tulsi Gabbard, avaient annoncé - photo à l'appui - sur les réseaux sociaux avoir reçu une alerte sur leur téléphone, via le système Amber Alert, qui dépend du ministère américain de la Justice.
« Menace de missile balistique sur Hawaï, mettez-vous immédiatement à l'abri. Ce n'est pas un exercice » ont reçu, sur leur smartphone, les habitants de l'archipel ce samedi aux environs de 08h00 locales (18h00 TU).
Le porte-parole du centre de commandement militaire américain pour la zone pacifique a assuré que le centre n'avait « détecté aucune menace de missile balistique sur Hawaï ». « Le message envoyé plus tôt l'a été par erreur » a-t-il ajouté.
Le sénateur démocrate de Hawaï Brian Schatz a tweeté que l'incident était dû à une « erreur humaine », sans plus de précision. « Il n'y a rien de plus important que de professionnaliser et de mettre des garde-fous à ce système » d'alertes Amber, a-t-il ajouté. Selon l'antenne d'Honolulu du service de météorologie nationale, le message aurait été un test, envoyé par erreur, selon un communiqué posté sur son site.
Mais si l'incident qui a semé le trouble et la confusion prête rétrospectivement à sourire, il a surtout montré l'état d'impréparation de cet Etat américain, rapporte notre correspondante à New York, Marie Bourreau. Hawaï se trouve à environ 7 000 kilomètres de la Corée du Nord et pourrait être le premier Etat touché par un missile. Depuis le mois de décembre, l'archipel a d'ailleurs réactivé un vendredi par mois sa sirène d'alerte nucléaire.