Le juge fédéral de Hawaï, Derrick Watson, avait été le premier à contester la deuxième version du décret migratoire de Donald Trump. Il estime qu'il est discriminatoire envers les musulmans et qu'il porte préjudice au tourisme à Hawaï, la principale source de revenus de l'île.
Le premier décret migratoire signé le 27 janvier qui devait permettre, selon Donald Trump, de garantir la sécurité du territoire américain, avait provoqué un tollé aux Etats-Unis et à l'étranger. Le décret fermait les frontières du pays à tous les réfugiés et suspendait l'octroi de visas pendant 90 jours pour les citoyens de six pays à majorité musulmane. Un juge fédéral de Seattle avait suspendu cette première version.
La seconde version du décret ne concernait plus les ressortissants irakiens et exemptait les détenteurs de visas et les résidents permanents qui ont la carte verte.
Mise en oeuvre bloquée
L'administration a demandé au juge Watson de ne considérer que la partie du décret qui concerne les ressortissants étrangers et pas celle sur les réfugiés. Mais le juge Watson a rétorqué que depuis 2010, Hawaï avait accueilli 20 réfugiés, ce qui était suffisant pour considérer l'ensemble du décret. Un décret qui ne pourra donc pas être appliqué tant qu'il sera contesté en justice.
L'administration Trump va faire appel. Elle avait déclaré être prête à aller jusqu'à la Cour suprême pour que le décret soit appliqué.