Bonne nouvelle pour le futur nouveau président : le cuivre, dont le prix avait chuté, repart désormais à la hausse laissant augurer une croissance économique bien meilleure que le 1,4% de cette année. Car le Chili produit chaque année plus de cinq millions de tonnes de cuivre, ce qui représente le tiers du total de l'offre mondiale.
Mais les difficultés vont commencer avec la réforme, qui fait consensus sur le principe, d'une loi héritée de la période de la dictature d’Augusto Pinochet jusqu'en 1990. Une loi qui oblige la compagnie minière nationale la Codelco à verser 10% de ses revenus à l'armée, nuisant à sa compétitivité. Or, la Codelco est déjà, et de loin, le plus gros contribuable chilien : en 40 ans, il a versé 108 milliards de dollars dans les caisses de l'Etat.
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Un élément joue largement en faveur du cuivre chilien, c'est la transition écologique vers les énergies propres : il faut trois fois plus de cuivre pour une voiture électrique que pour un modèle classique. A cela s'ajoute le lithium nécessaire aux batteries, un métal dont le Chili possède les plus grandes réserves mondiales.
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Mais Codelco devra faire face à l'opposition des écologistes et des communautés indigènes qui, cette année, ont pesé sur la décision du gouvernement de freiner un méga-projet de mine de cuivre et de fer dans la région de Coquimbo (nord), à proximité d'une réserve de manchots.
Dans les prochaines années, les défis de l'entreprise minière seront de consolider ses projets en cours et de stabiliser sa dette, qui s'élève à plus de 14 milliards de dollars.
Les deux candidats qui s'affrontent dimanche, le socialiste Alejandro Guillier et le conservateur Sebastian Piñera, ambitionnent de modifier cette loi.