Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Face au protectionnisme de certains pays, comme les États-Unis ou l’Inde, l’objectif de la plupart des membres de l’OMC réunis à Buenos Aires était de maintenir en vie l’idée d’un commerce international ouvert et réglementé. Mais on a reculé sur certains sujets, comme les stocks alimentaires, et on n’a pas avancé sur d’autres, comme l’e-commerce ou la pêche illégale.
Le chef de la délégation française, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État aux Affaires européennes, en charge du commerce, veut y voir un point d’inflexion. « Buenos Aires doit sonner le réveil des consciences. Il y a un résultat qui ne nous satisfait pas. On a l'impérieuse nécessité de proposer des solutions de fonctionnement », estime-t-il.
Sur la même longueur d’onde, Susana Malcorra, présidente de la Conférence et ancienne ministre argentine des Affaires étrangères, a rappelé le rôle que peut jouer l’OMC en faveur de la paix. « Au XXe siècle, ce genre de situations débouchait sur des guerres. L’OMC est un instrument fondamental pour faire baisser les tensions », rappelle-t-elle. En parallèle à la réunion de l’OMC, les négociations entre l’Union européenne et le Mercosur ont avancé. Un accord de libre-échange devrait être signé d’ici mars 2018.