Au Venezuela, les militaires ont arrêté ce jeudi l'ex-ministre du Pétrole et l'ancien chef du groupe pétrolier d'Etat PDVSA. En début de semaine, les deux hommes ont été relevés de leurs fonctions, accusés de corruption.
La presse vénézuélienne s'interroge aujourd'hui sur ces nouvelles arrestations, car au total 65 responsables de l'industrie pétrolière vénézuélienne se retrouvent désormais derrière les barreaux. S'agit-il d'une chasse aux sorcières ou de véritables mesures pour lutter contre la corruption, un fléau qui gangrène la société vénézuélienne ?
Le président Nicolas Maduro, cité par le quotidien Ultimas Noticias, a affirmé hier mener la guerre contre la corruption pour défendre « l'éthique révolutionnaire ». Alors que le journal d'opposition El Nacional voit dans ces nouvelles arrestations avant tout « une purge interne, une lutte entre deux clans qui se livrent une bataille sans merci pour le pouvoir au sein de PDVSA ».
Haïti : les sénateurs ne se penchent toujours pas sur le rapport PetroCaribe
Les sénateurs haïtiens auraient dû se réunir hier en séance spéciale pour débattre du rapport de leur commission d’enquête sur l’utilisation du fonds PetroCaribe. Dans ce rapport, une quinzaine d’anciens ministres et deux ex-Premiers ministres sont pointés du doigt pour avoir au mieux mal géré, au pire détourné d’importantes sommes d’argent censées financer des projets économiques et sociaux en Haïti.
Mais la séance du Sénat a été reportée sine die. « Le Sénat se complaît dans le marronnage ! », lance de but en blanc l'éditorialiste du Nouvelliste qui poursuit: « Classé parmi les pays ayant un indice de corruption le plus bas dans l’hémisphère occidental, Haïti pourrait pourtant marquer quelques points si le Sénat pouvait jouer son rôle dans le cadre de cette enquête sur le fonds PetroCaribe ».
« Si la séance spéciale se fait toujours attendre, ceux qui sont pointés du doigt dans le rapport avancent des pions dans toutes les directions », constate de son côté Le National. Qu'il s'agisse d’ex-ministres ou d’anciens Premiers ministres, « ils ont tous avancé des arguments pour montrer qu’ils sont blancs comme neige dans ce qu’il convient d’appeler ‘l’affaire PetroCaribe’ ».
« Si la gabegie administrative a été commise, les auteurs ou les coupables doivent être traduits devant la justice, comme le veulent les lois républicaines », répond un autre article du Nouvelliste. Le journal reste pourtant sceptique quant à « la volonté des autorités judiciaires de donner suite à ces dossiers ». Mais « que les sénateurs se prononcent ou non sur le rapport d'enquête, cela n’empêche pas la justice de chercher la réponse à la question : où est passé l’argent PetroCaribe? », souligne le quotidien avant de conclure: « Quelle que soit la décision prise, l’Histoire la retiendra ».
5e jour de décompte après la présidentielle au Honduras
Au Honduras, le décompte entre dans son 5e jour après l'élection présidentielle de dimanche dernier. Et la tension monte. Le candidat Salvador Nasralla qui s'est vu soudainement dépassé en nombre de voix par son rival, le président sortant Juan Orlando Hernandez, crie à la fraude. L'ancien animateur de télévision a appelé ses partisans à descendre dans les rues pour défendre sa victoire. Et c'est pour ça, c'est en tout cas ce que pense La Prensa, que des violences ont éclaté hier dans la capitale Tegucigalpa entre plusieurs centaines de manifestants, rassemblés devant le Tribunal suprême électoral, et les forces de l'ordre.
La communauté internationale s'inquiète de la tournure que prend le processus électoral au Honduras. L'ONU recommande un dialogue entre les deux candidats, Hernandez et Nasralla, afin d'éviter des violences. Quant à l'Union européenne, elle a souligné la nécessité de ne pas proclamer les résultats avant le décomptage complet de 100% des bulletins. « Aujourd'hui, 1031 procès-verbaux, environ 5,5% du total, doivent faire objet d'un recomptage pour avoir présenté différentes irrégularités », annonce El Heraldo. « Ce recomptage se déroulera en présence d'observateurs internationaux et des partis politiques ».
En Argentine, la marine a abandonné hier les recherches d'éventuels survivants du sous-marin militaire San Juan.
La douleur des familles est indescriptible, écrit Clarin. Les opérations pour retrouver le submersible se poursuivent néanmoins. « Le gouvernement ne constatera pas la mort des 44 membres de l'équipage sans avoir au moins obtenu une photo du sous-marin » précise le journal. Au ministère de la Défense on fait savoir que le secret défense pourrait être levé afin de permettre une enquête transparente sur les causes du drame, rapporte La Nacion. « J'ai toujours l'espoir que mon fils revienne, mais il faut être réaliste », dit la mère d'un des marins disparus dans les colonnes dePagina 12 avant de lancer cet avertissement aux autorités argentines: « Les responsables de cette catastrophe vont payer. Nous avons beaucoup de choses à révéler ».