Avec notre correspondant à Caracas,Julien Gonzalez
Depuis ce mardi, le président de Citgo, la filiale américaine de l'entreprise pétrolière PDVSA, se trouve derrière les barreaux au Venezuela, avec à ses côtés, cinq autres membres de la direction.
Le procureur général de la République, nommé en août dernier par l'Assemblée constituante, les accuse d'avoir « mis en danger non seulement le patrimoine national mais aussi le futur de la filiale ».
Motif de ces arrestations, selon la justice : ces cadres auraient signé un contrat en juillet dernier de 4 milliards de dollars de prêts portant sur « une supposée renégociation de la dette à des conditions défavorables et en présentant la filiale Citgo comme garantie ».
Le procureur général dit avoir appliqué cette décision dans sa volonté d'« assainir » l'industrie pétrolière ; l'opposition voit, elle, dans ces récentes enquêtes des luttes internes pour le contrôle de PDVSA, assurant surtout que l'entreprise « est en faillite ».
Car ces arrestations interviennent dans un contexte très tendu pour l'entreprise pétrolière : deux agences internationales de notation financière ont en effet déclaré la semaine dernière PDVSA en défaut partiel en raison du non-paiement des intérêts sur une partie de sa dette.