Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Ce vendredi, un avion de la Nasa, qui se trouvait en Terre de Feu dans le cadre d'un programme scientifique international, s'est joint aux recherches du sous-marin San-Juan, dont on est sans nouvelles depuis mercredi.
Parti d'Ushuaïa (extrême-sud du continent américain) avec 44 marins à bord, le bâtiment effectuait un exercice de routine et faisait route vers le nord, pour rejoindre son port d'attache, la base navale de Mar del Plata, dans la province de Buenos Aires, à 2000 kilomètres de la capitale de la Terre de Feu. Le contact a été perdu à mi-chemin, mercredi à 7h30 locales, alors que le sous-marin se trouvait à 400 kilomètres des côtes.
Selon le porte-parole de la marine, le San-Juan, en bon état de marche, aurait pu être victime d'un problème technique de communication. « Il y a pu y avoir un problème de batteries, par manque d'alimentation électrique », a indiqué le porte-parole de la marine. Dans cette hypothèse, il naviguerait en surface en direction de Mar del Plata. Mais vendredi soir, seulement 30% de la zone de recherches avaient été inspectés.
Il faut dire que les forces armées argentines sont dramatiquement sous-équipées depuis la fin de la dictature en 1983. C'est pourquoi l'aide des Etats-Unis a été immédiatement acceptée. Le Chili, le Royaume-Uni et la Chine ont également proposé de participer aux recherches.
Le gouvernement vient d'acheter cinq Super-Etendard à la France, que se disputent déjà l'armée de l'air et l'aéronavale.
Quant au San-Juan, un des trois sous-marins de la marine argentine, qui l'a incorporé en 1985 à sa flotte. C'est un modèle TR-1700 à propulsion diesel, construit dans le chantier naval Thyssen Nordseewerke de Edemen, en Allemagne, dont la première sortie en mer a été effectuée le 20 juin 1983. Il fait 65 mètres de long et 7 de diamètre. Il a été en réparation de 2007 à 2014, pour allonger de 30 ans sa durée de vie.