Avec notre correspondante à Santiago du Chili, Justine Fontaine
Sa chanson de campagne promet « des jours meilleurs », le slogan qu'il a choisi cette année. Dans un parc de la capitale, Sebastian Piñera a réuni 2 à 3000 de ses soutiens. Devant eux, il affirme que le pays se trouve à la croisée des chemins : « Nous pouvons rester sur le mauvais chemin : plus de chômage, plus de délinquance. Ou bien nous pouvons opter pour le chemin du changement positif, sur la voie du progrès et du développement, vers des jours meilleurs ! »
En quatre ans, sous le second mandat de Michelle Bachelet, le chômage a peu augmenté. Mais la croissance, en revanche, ne dépassera pas 1,3% cette année. Pour Pedro Contreras, qui travaille dans un collège public, l'ancien président Piñera permettra de relancer l'économie : « Aujourd'hui, les gens n'ont pas de travail, et ils n'en cherchent même pas, parce qu'il n'y en a pas. Mais si Piñera est élu, les chefs d'entreprises, qui sont pour la plupart de droite, vont de nouveau tirer le pays vers le haut. »
Le principal concurrent de Sebastian Piñera, le candidat de gauche Alejandro Guillier, est donné 15 points derrière lui dans les sondages au premier tour.
Mais en fait, c'est l'abstention qui devrait l'emporter, ce dimanche, car près la moitié des électeurs n'ont pas prévu d'aller voter.