L'Etat du Venezuela n'a pas pu rembourser dans les temps impartis la somme de 200 millions de dollars due au titre du service de la dette pour deux obligations. Pour un pays qui croule sous une dette estimée à 150 milliards de dollars, cela ne paraît pas lourd. Mais c'est assez pour déclencher la décision de Standard & Poor's.
Cela pourrait précipiter la ruine de cet Etat pétrolier. Les caisses sont vides. Les réserves de changes sont passées en dessous de la barre des 10 milliards de dollars. Si le Venezuela utilise cet argent pour régler ce qu'il doit d'ici la fin 2018, il n'aura plus un sou pour importer les biens de première nécessité indispensables à la survie de sa population.
Depuis que le président Maduro a invité ses créanciers à renégocier la dette, il y a une dizaine de jours, les investisseurs spéculent sur l'imminence d'un défaut global. Leur première réunion, hier lundi à Caracas, n'a rien donné ; une autre est prévue prochainement.
Soutien attendu de la Chine et de la Russie ?
Le président Nicola Maduro espère encore avoir le soutien de ses deux alliées, la Russie et la Chine à qui le pays doit respectivement 8 et 28 milliards de dollars. En échange de leur soutien, les deux géants deviendraient en partie propriétaires des deux raffineries du pays.
Mais l'horloge tourne. Dans les prochaines heures à New York, un autre comité d'investisseurs pourrait à son tour déclarer un défaut partiel pour non-paiement d'une traite de un milliard de dollars.
Le pays se trouve au bord d’un défaut de paiement total, autrement dit en faillite. Avec le risque de se retrouver dans l’impossibilité d’emprunter sur les marchés et voir ses actifs et ses filiales saisis à l’étranger.
→ À la Une : La menace d’un défaut de paiement plane sur le Venezuela