Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Si aucune personnalité du gouvernement de Maduro n'est pour l'heure visée par des sanctions de la part de l'UE, Bruxelles précise que « les mesures sont susceptibles d'être étendues pour cibler les personnes impliquées dans les violations des droits de l'homme ».
Pour le ministère vénézuélien des Affaires étrangères, « l'Union européenne prétend imposer des sanctions illégales, absurdes et inefficaces contre le peuple vénézuélien en violant ouvertement le droit international ».
Caracas voit surtout l'influence américaine dans cette décision qui « suit la ligne de conduite agressive de Washington ». Les Etats-Unis ont infligé cette année plusieurs sanctions financières contre des membres du gouvernement vénézuélien, à commencer par Nicolas Maduro.
Les critiques de Caracas n'en restent pas là. Alors que l'UE assure que « seuls un dialogue et une négociation peuvent permettre de résoudre la crise actuelle », les autorités vénézuéliennes voient au contraire dans ce texte « des décisions hostiles qui ne cherchent qu'à faire échouer le dialogue national ».
Selon le président Maduro, une rencontre doit se tenir ce mercredi en République dominicaine entre le gouvernement et l'opposition, mais cette dernière affirme que la réunion est pour le moment incertaine faute d'accord définitif sur la présence de médiateurs internationaux.