A la Une: Argentine, «un coup porté au système Kirchner»

Homme-clé du système Kirchner en Argentine, l’ancien ministre de la Planification Julio De Vido a été placé en détention mercredi 25 octobre 2017. Il est accusé de détournement de fonds. Cette nouvelle arrestation dans la série d’enquêtes sur des malversations commises pendant les présidences de Nestor Kirchner et de son épouse Cristina, entre 2003 et 2015, fait la Une de la presse argentine.

Julio De Vido, conduit par deux agents au tribunal de Comodoro Py à Buenos Aires, cette photo est reprise dans tous les journaux. Sa détention est un véritable « coup porté au système Kircher », estime le journal Clarin qui publie également la fiche d’admission pénitentiaire, avec des photos prises de face et de profil ainsi que des empreintes digitales.

Selon le politologue Joaquin Morales Solá cité par La Nacion, l’arrestation de Julio de Vido menace directement l’ancienne présidente Cristina Kirchner. « Elle était sa complice et ne pouvait pas ignorer ses activités de financements frauduleux ». Avec l’incarcération de cet homme-clé de sa présidence, les projecteurs de la justice se braquent désormais sur Cristina Kirchner, estime le politologue.

En tout cas selon Clarin, le pays aurait besoin d’une vaste enquête sur les affaires de corruption à l’instar de celle mise en place au Brésil. Et dans une telle enquête, Julio De Vido serait le principal suspect, conclut Clarin.

Le président brésilien sauve sa tête

Il est l’un de nombreux dirigeants politiques visés par l’enquête Lava Jato : le président brésilien Michel Temer. Mercredi 25 octobre 2017, il a pu à nouveau sauver sa tête, car le Congrès a rejeté une nouvelle demande de mise en examen pour corruption. Selon Folha de São Paulo, cette affaire laissera forcément des traces. Les scandales politiques minent les institutions du pays, écrit le journal. Un autre quotidien, Zero Hora, estime que le président est sous pression.

Certes les parlementaires lui ont épargné un procès jusqu’à présent. Mais avec 251 voix contre 233, le soutien n’est pas énorme. S’il veut poursuivre son agenda de réformes, Temer devra négocier davantage avec les députés, estime Zero Hora. La victoire de Temer a été coûteuse, écrit pour sa part le journal Correio Braziliense. Coûteux dans le vrai sens du terme, car le président, pour obtenir des votes en sa faveur, a fait des promesses politiques qui pèsent lourd sur le budget fédéral. Au total, les diverses concessions faites aux députés s’élèvent à plus de 8 milliards d’euros. C’est plus que le budget annuel prévu pour le programme d’aide au logement Bolsa Família, constate Correio Braziliense.

La publication des archives sur l’assassinat de JFK

Pour les journaux, ce n’est pas vraiment un évènement. Sans doute parce que, d’après des historiens, il y a peu de chances que ces documents contiennent des informations fracassantes ou mettent en cause la conclusion officielle selon laquelle Lee Harvey Oswald a assassiné JFK. D’après CNN, les archives permettent au grand public d’en savoir plus sur les circonstances de la mort de Kennedy. Cependant, on devrait apprendre plus de détails sur la vie d’Oswald et sur ses éventuels liens avec Cuba, l’Union soviétique, le FBI ou la mafia.

D’après le New York Times, il y a une personne qui semble vraiment attendre avec impatience la publication des documents : c’est l’actuel président Donald Trump. Sur Twitter il en a déjà parlé, en guise de « teasing », écrit le journal. Et peu importe que les services de renseignement ne soient pas en faveur de la déclassification de ces archives. De tous les présidents depuis 1963, Donald Trump est celui qui se préoccupe le moins d’un possible impact de cette révélation sur les agences comme la CIA ou le FBI. Des agences qu’il ne porte vraiment pas dans son cœur, selon le journal.

Hommage à Fats Domino

Alors qu’Elvis Presley a apporté le « sex appeal » dans le Rock'n Roll, Fats Domino en a introduit la joie, écrit le Los Angeles Times. « C’était un immense musicien de Rhythm’n'blues, noir et rond, reconnu pour son grand sourire, formé au blues et au boogie-woogie, pianiste virtuose, un temps englouti par l’alcool et la vie de noce », peut-on lire dans le journal canadien Le Devoir. « Il est considéré par plusieurs sinon comme le vrai créateur du rock, du moins comme son indéniable précurseur », ajoute le quotidien. Celui qui n’a jamais voulu quitter la Nouvelle-Orléans se montrait modeste sur son œuvre. « Nous sommes juste des passeurs sur cette Terre », disait-il il y a quelques années au journal USA Today.

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