Avec notre correspondant à Mexico, Patrick-John Buffe
Une ex-première dame, un journaliste, une dirigeante indigène, un gouverneur, un sénateur, des avocats ou de simples citoyens. Ils sont finalement 48 à rester en lice pour être officialisés « candidat indépendant ». Mais c'est un parcours du combattant qui les attend.
Car pour être candidat à la présidence, chacun d'eux devra récolter en quatre mois plus de 866 000 signatures d'électeurs. En plus, elles doivent être recueillies dans au moins 17 des 32 Etats du Mexique, lors d'une campagne qu'ils devront financer eux-mêmes. Dans ces conditions, seuls quelques-uns devraient pouvoir se lancer dans la course à la présidence.
Un ras-le-bol citoyen
Mais qu'est-ce qui pousse donc ces Mexicains à vouloir être candidats sans étiquette ? Pour les uns, c'est la réponse au ras-le-bol des citoyens envers des gouvernants corrompus et des partis politiques en crise.
Pour d'autres, c'est l'espoir de bénéficier du financement public de la campagne électorale. Enfin, pour certains responsables politiques, c'est le refus de leur parti d'en faire leur candidat présidentiel qui les a poussés à démissionner et à tenter leur chance en indépendant.