Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Donald Trump n'a cessé de répéter que le gouvernement faisait un travail extraordinaire à Porto-Rico. Aussi a-t-il peu apprécié que Carmen Yuli Cruz, la maire de la capitale, San Juan, avec des sanglots dans la voix, ait lancé un appel désespéré à Washington et au monde pour qu'ils viennent au secours de l'île.
« Je demande au président des Etats-Unis de s'assurer qu'il y a un responsable qui soit capable de sauver des vies humaines. Nous sommes en train de mourir et vous nous tuez avec votre inefficacité et votre bureaucratie », avait déclaré l’édile.
Trump a répondu par un salve de tweets insultants, accusant les responsables portoricains d'être incapables. « Ils veulent que l'on fasse tout pour eux, écrit-il, alors que ce devrait être un effort de toute la communauté. 10 000 employés fédéraux en ce moment sur l'île font un travail fantastique. » Et le président de reprocher à Mme Cruz son leadership médiocre.
Les tweets colériques de Trump contre Carmen Yuli Cruz ont soulevé une vague de critiques : le compositeur portoricain Lin-Manuel Miranda, dont la comédie musicale Hamilton triomphe à Broadway, prenant la défense de la maire de San Juan, a tweeté à son tour à l'adresse du président : « Elle travaille 24h sur 24 pendant que tu joues au golf. »