Avec notre envoyé spécial à New York, Achim Lippold
Jeudi après-midi à New York Nikky Haley a convoqué la presse pour vanter l’action du président américain auprès de l’ONU. Le moment de la conférence de presse n’est pas choisi au hasard. Il se trouve qu’un peu plus loin, au Conseil de sécurité, le secrétaire d’Etat américain vient de se lancer dans un long discours contre la prolifération des armes nucléaires.
Mais pour l’ancienne gouverneure de la Caroline du Nord, il n’est pas question de laisser le terrain diplomatique à Rex Tillerson. Après tout, c’est elle qui a négocié avec les Chinois et les Russes les sanctions contre la Corée du Nord. Et pour ceux qui ont du mal à comprendre les intentions du président, il suffit de lui demander des explications.
Par exemple sur la menace de détruire la Corée du Nord, Nikki Haley explique : « Le président l’a dit, on ne veut pas la guerre. Mais si jamais la Corée du Nord attaque les Etats-Unis ou ses alliés, les Etats-Unis vont riposter ».
Au cours des neuf derniers mois, Nikky Haley est devenue un pilier de la diplomatie américaine. Elle est appréciée à l’ONU pour son talent de négociatrice. Une source française lui reconnait un excellent instinct politique. Au point que certains se demandent si elle ne viserait pas à terme le poste de secrétaire d’Etat.
La réponse, très politicienne de Nikki Haley : « J’essaie de faire du bon travail et j’essaie d’informer le peuple américain de tout ce que je sais ». Ce qui ferait d’elle une diplomate pour le moins atypique.