Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Donald Trump n’hésite jamais à réagir promptement quand il s’agit de terrorisme.
Au petit matin, le président a laissé entendre que Scotland Yard connaissait les auteurs de l’attentat, information qui n’avait pas été donnée par les autorités britanniques et qui n’a pas été confirmée immédiatement.
A-t-il trahi un secret ? L’a-t-il inventé, subodoré ? Cette communication hasardeuse a en tout cas suscité une réplique outrée de la Première ministre Theresa May. Mais la colère du président américain ne s’est pas arrêtée là. Il a aussi mis en cause internet, qui serait le principal outil de recrutement des terroristes, et qu’il voudrait « couper et mieux utiliser ».
Couper tout internet ? Ce n’est sans doute pas ce que Trump a voulu dire, mais c’est la limite de s’exprimer en phrases courtes sur Twitter.
Autre message, autres chevaux de bataille. L’événement de Londres lui sert à promouvoir son agenda et à dénigrer son prédécesseur. In extenso : « l’interdiction de voyager aux Etats-Unis devrait être bien plus large, plus dure et plus spécifique – mais bêtement, ça ne serait pas politiquement correct ! ».
Puis dans la foulée : « Nous avons fait plus de progrès ces derniers mois contre l’organisation État islamique que l’administration Obama pendant huit ans. Il faut être proactif et méchant ! »