A la Une: FARC, la guérilla colombienne devient parti politique

C’est un grand moment pour l’ex-guérilla des FARC en Colombie : après avoir signé la paix, le mouvement devient un parti politique. Et il s’appellera... FARC, pour « Force alternative révolutionnaire commune », explique El Universal. Et donc à partir de maintenant il ne faut plus dire « les FARC », mais « la FARC ». Ce nom a été choisi par 628 délégués contre 264 qui lui avaient préféré le nom de « Nueva Colombia » (« Nouvelle Colombie »). Comme sigle, la FARC s’est donnée une rose, avec une étoile au milieu, rapporte encore El Universal. Aujourd’hui, ce nouveau parti colombien doit annoncer son projet et ses candidats pour les élections de 2018.

À en croire un sondage, publié hier par l’institut Gallup, la FARC n’est finalement pas si mal placée au moment de son entrée dans l’arène politique. Selon ce sondage, écrit La Nacion, la FARC peut compter sur 12 % d’opinions favorables contre 84 % d’opinions défavorables. Mais, et c’est là que cela devient intéressant, les partis traditionnels colombiens ne jouissent plus que de 10 % d’opinions favorables contre 87 % de défavorables. Des chiffres surprenants qui s’expliqueraient avant tout par les nombreux scandales de corruption qui touchent la classe politique colombienne.

Texas : inquiétude après explosion dans usine chimique

Au Texas, l’inquiétude grandit après les explosions qui se sont produites hier dans l’usine chimique du groupe français Arkema. « La crise de Crosby, une localité près de Houston, a mis en lumière la vulnérabilité des centaines d’usines chimiques situées dans des zones à faible altitude sur la côte du golfe américain », constate le Washington Post qui poursuit : « L’usine de Crosby constitue un signal d’alarme pour tout un secteur industriel qui n’a pas pris les mesures adéquates après les leçons de l’ouragan Katrina ou du désastre nucléaire de Fukushima au Japon. Le Texas compte pourtant 1 300 usines chimiques », souligne le quotidien, « dont la plupart se situent sur des terrains près de la mer et sont donc vulnérables au risque d’inondations ».

Irma : « ouragan majeur » en route direction les Caraïbes

Alors que les États-Unis ont toujours les yeux rivés sur l’évolution de la situation au Texas et en Louisiane causée par l’ouragan Harvey, un autre cyclone est déjà en route. Irma est désormais un « ouragan majeur » préviennent les météorologues du National Hurricane Center à Miami. En seulement deux jours, cette tempête tropicale s’est transformée en un ouragan de catégorie 3 sur une échelle qui en compte 5. « Ce phénomène, les spécialistes l’appellent "intensification rapide" », rapporte le site de la chaîne CNN. « Selon les prévisions, l’ouragan Irma va continuer à se renforcer alors qu’il se dirige vers l’ouest pour les cinq jours à venir. Il devrait passer en catégorie 4 aux portes des Caraïbes ».

Les modèles prévisionnels divergent sur le trajet que prendra Irma la semaine prochaine. Deux possibilités, explique CNN : soit Irma fait sa rentrée dans les Caraïbes, soit elle passe au nord et s’éloigne des côtes caribéennes. « Après le week-end, nous devrions avoir une meilleure visibilité sur le trajet de cet ouragan extrêmement dangereux », analyse un météorologue à CNN, avant de conclure : « Irma est d’ores et déjà un ouragan puissant qui va se renforcer encore davantage. Les habitants des Caraïbes et de la côte sud-est américaine devraient l’observer de très près ».

Les prototypes du « mur de Trump »

Le département américain de la Sécurité intérieure a annoncé hier avoir choisi quatre entreprises en bâtiment qui construiront des prototypes du fameux mur, promis par Donald Trump, le long de la frontière mexicaine.

« Les prototypes seront construits en béton. Quatre autres prototypes, érigés dans des matériaux alternatifs, vont suivre. Les noms des entreprises en charge de leur construction seront annoncés la semaine prochaine. Chaque bout de mur fera dix mètres de long. La hauteur divergera selon le modèle, entre 5 et 10 mètres », annonce The Hill. Le quotidien de Washington rapporte les propos du service des douanes et de la protection des frontières qui a annoncé le prix de ces constructions : « entre 400 et 500 000 dollars ». Le financement du mur dans son ensemble n’est toujours pas assuré. Il fera l’objet d’intenses négociations au Congrès dès la semaine prochaine.

Haïti : gouvernement veut prolongation du TPS pour 18 mois

Les autorités haïtiennes mettent les bouchés doubles. Elles veulent convaincre leurs homologues américains de prolonger encore une fois le statut TPS pour les ressortissants haïtiens aux États-Unis. Et il ne leur reste désormais que quelques petites semaines, puisque les Américains doivent annoncer leur décision en novembre. Le Nouvelliste rapporte aujourd’hui que le gouvernement de Port-au-Prince mobilise « la grosse artillerie » : l’ambassade d’Haïti à Washington multiplie les rencontres avec les autorités américaines, mais aussi avec les parlementaires, les avocats d’immigration et les associations de terrain. L’objectif : « obtenir une nouvelle prolongation de 18 mois du TPS, ce statut de protection accordé aux Haïtiens après le tremblement de terre de 2010, afin de pouvoir préparer le retour de certains d’entre eux en Haïti ». Mais comme le fait remarquer l’Ambassadeur d’Haïti à Washington : « un nombre important de détenteurs du TPS peuvent aussi prétendre au statut de résident permanent » aux États-Unis.

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