Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Bernie Sanders reconnait que même s’il affichait une grande confiance dans ses réunions publiques, il était conscient des difficultés qui l’attendaient. « Non seulement, j’étais l’outsider, mais je m’attaquais à tout l’establishment politique et financier du pays », écrit-il.
Il rappelle les coups fourrés de la présidente du Comité national démocrate qui lui a mis des bâtons dans les roues pour favoriser Hillary Clinton. Il critique aussi les attaques malveillantes d’un Comité d’action politique pro-Hillary l’accusant de négociations douteuses avec Hugo Chavez pour amener du pétrole dans son Etat du Vermont. Il déplore également la couverture des médias qui, trop occupés à suivre Hillary et Trump, ont complètement ignorés la colère du petit peuple qui a contribué à la victoire du magnat new-yorkais.
Mais tout l’ouvrage n’est pas que ressentiment. Il y a des passages plus légers. Bernie Sanders raconte par exemple comment lors de son premier rassemblement son GPS l’a bien conduit à la bonne adresse, mais pas dans la bonne ville. « Un mauvais début », note-t-il avec humour. Dans un autre chapitre il écrit : « Laissez-moi faire une déclaration radicale : je ne pense pas que vous pouvez dire quelques chose de profond en 140 caractères ! ». Ouille, il y a quelqu’un à qui ça ne va pas faire plaisir !