Avec notre correspondante à Caracas, Andreina Flores
La radio 92.9 FM accompagnait les citoyens de Caracas depuis 1989. Mais 28 ans après les débuts de cette station très écoutée, la Commission nationale des télécommunications a ordonné la coupure de son signal. La Conatel justifie sa décision par le fait que la radio n'a pas renouvelé les licences nécessaires pour continuer à émettre.
Même motif, même punition pour Magica FM, autre radio très populaire depuis près de 30 ans.
En solidarité avec ces deux antennes sanctionnées le même jour, journalistes, producteurs et présentateurs de la presse vénézuélienne ont participé à un rassemblement à Caracas ce samedi.
49 fermetures en 2017
Parmi eux, Marco Ruiz, le secrétaire général du principal syndicat du secteur, celui des Travailleurs de la presse : « Tous les médias qui ne répondent pas aux intérêts du gouvernement sont menacés. Tous les médias qui n’obéissent pas à la bureaucratie du président Maduro. Tous les médias qui offrent un espace à ceux qui pensent différemment, qui mettent en évidence l'inaction ou le manque de réponse de l'exécutif, risquent de disparaître. »
Et de fait, les stations 92.9 FM et Mágica FM ne sont pas les seules à avoir dû fermer : 49 stations de radio et de télévision ont été également suspendues depuis le début de l'année.
Selon les ONG de défense de la liberté d'expression, les autorités vénézuéliennes mettent en œuvre une politique systématique de sanctions contre les médias critiques du pouvoir.