Avec notre correspondante à Caracas, Andreina Flores
« C’est une trahison que je n’aurais jamais pu imaginer ». C'est ainsi que le président Nicolas Maduro a évoqué l'ex-procureure générale Luisa Ortega Díaz, devenue sa principale opposante.
Le président vénézuélien a annoncé son intention de solliciter un code rouge auprès d’Interpol pour faire arrêter Ortega et son mari, le député Germán Ferrer. Une décision perçue par la plupart des Vénézuéliens comme une vengeance politique.
D'après Maduro, le couple Ferrer-Ortega dirige une bande d'escrocs, protégée par les gouvernements de la Colombie et du Brésil. « Son époux, qui a reçu l'asile politique en Colombie, fait partie d'un réseau d'extorsion qui contrôle des millions de dollars dans les paradis fiscaux du monde entier. Le président Juan Manuel Santos est devenu le protecteur de cette bande de voleurs à Bogota. Et le gouvernement putschiste du Brésil accueille la procureure générale et son mari qui est le chef de ce cartel », a affirmé le chef de l'Etat.
De son coté, Luisa Ortega est partie de Colombie pour le Brésil pour assister à la réunion de procureurs du Mercosur où il est prévu qu'elle présente des preuves de corruption des fonctionnaires vénézuéliens dans le dossier Odebrecht. Selon Luisa Ortega, le président Maduro lui-même serait impliqué.