Etats-Unis: à Boston, soulagement après le rassemblement de tous les dangers

La journée du samedi 19 août 2017 était classée à risque dans la ville de Boston, aux Etats-Unis. Un rassemblement de militants d'extrême-droite y était en effet prévu pour défendre « la liberté d'expression ». Et des contre-manifestants s'étaient mobilisés pour venir leur répondre.

Avec notre correspondant à New York,  Grégoire Pourtier

Le scénario ressemblait à celui du week-end dernier, lorsqu'une manifestation à Charlottesville avait débouché sur la mort d'une personne et des dizaines de blessés. Mais cette fois, après une semaine où le débat sur l'identité américaine et l'extrême-droite a fait rage, il n'y a pas eu d'incident majeur malgré les tensions.

« Pas de blessé, pas de tué, pas de dégâts substantiels, c'est une belle journée pour notre ville », a confié, soulagé, le chef de la police de Boston, traduisant ainsi l'incertitude qui régnait autour de l'évènement et qui reste perceptible dans le pays.

Dans ce bastion progressiste qu'est Boston, les extrémistes de droite ne sont pas parvenus à faire valoir la force du nombre. Ils étaient seulement quelques dizaines et leur rassemblement a été écourté, alors que plusieurs dizaines de milliers de contre-manifestants étaient venus leur donner la réplique.

Liberté d'expression et de rassemblement pour tout le monde

Si les 500 policiers déployés pour maintenir une zone tampon entre les deux groupes ont procédé à quelques interpellations de militants anti-fascistes, la tension était sans commune mesure avec celle de Charlottesville.

Et alors que Donald Trump avait commencé à mettre de l'huile sur le feu en dénonçant d'abord la présence « d'agitateurs anti-police », il a finalement salué le maire démocrate de Boston, les forces de l'ordre, et même les manifestants s'exprimant « contre le sectarisme et la haine ».

Le débat n'est pas clos pour autant. Mais comme le maire de Boston, Marty Walsh, l'avait souhaité, la liberté d'expression et de rassemblement aura au moins été respectée pour chacun, samedi, dans sa ville.

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