Le 10 août dernier, Diosdado Cabello, l’homme fort du régime et membre de l’Assemblée nationale constituante, avait annoncé qu’un certificat de bonne conduite serait demandé à chacun des candidats aux élections régionales.
Désormais, la liste des candidats sera aussi passée au crible de la Commission de vérité, a déclaré Delcy Rodriguez, la présidente de l'Assemblée constituante et de cette commission.
« Nous avons décidé d’envoyer une requête à la Commission nationale électorale pour qu’elle remette à la Commission de vérité la liste complète des candidats et candidates pour les postes de gouverneurs. Ceci pour déterminer si certains candidats sont impliqués dans des faits de violence qui auraient affecté la paix et la tranquillité publique. »
La Commission de vérité a été mise en place pour faire la lumière sur les événements qui ont provoqué la mort de 125 personnes au cours des manifestations depuis le mois d’avril.
Mais pour l’avocat constitutionnaliste Tulio Alvarez, seuls les tribunaux de justice sont habilités à juger des personnes : « Ça devrait s'appeler la commission du mensonge. Car son objectif, c'est de cacher la vérité. Elle n'a aucune compétence. Les commissions de vérité normalement se mettent en place lors de processus de justice transitionnelle. Mais au Venezuela, c'est une blague. C'est juste un mécanisme de persécution. »
Les membres de la Commission ont commencé à examiner des photos et des vidéos des manifestations ainsi que les discours des leaders de l'opposition.