Ce jeudi marque la deuxième journée de la grève générale avant l’élection des membres qui formeront l’Assemblée constituante que dénonce l’opposition. Et ce mercredi, selon l’opposition, la première journée de cette grève a été bien suivie. C’est ce qu’a tenu à affirmer hier soir Freddy Guevara, membre de l’opposition et vice-président de l’Assemblée nationale dans des propos repris par Tal Cual. Selon lui : 92% du secteur des transports a été paralysé et 86% des commerces étaient fermés. 82% du secteur public a suivi cette grève, tout comme 77% des employés dans le secteur pétrolier.
Cette première journée est donc une réussite, selon Freddy Guevara. Durant cette conférence de presse organisée hier dans la soirée, le député Tomas Guanipa, également membre de l’opposition, a appelé les Vénézuéliens à tenir bon encore une journée avant la grande marche de vendredi pour dénoncer l’Assemblée constituante, une marche surnommée « La prise de Caracas ». Mais cette première journée de grève a aussi donné lieu à une forte répression de la part des autorités avec de nombreuses arrestations, des blessés et surtout au moins trois nouvelles victimes selon El Nacional ce qui porte le bilan à 105 morts en un peu moins de quatre mois de contestation.
La semaine dernière une première grève de vingt-quatre heures avait été organisée. Une réussite selon l’opposition alors que le gouvernement parlait d’échec. Le discours de la presse proche du pouvoir ce jeudi ne change pas.« Malgré la grève convoquée par la coalition de l’opposition les Vénézuéliens sont allés travailler ce mercredi, comme d’habitude » peut-on lire notamment dans les pages d’Ultimas Noticias. Une presse qui ne s’attarde pas sur ce mouvement mais qui publie des photos d’entreprises où l’on voit des gens travaillés.
La presse pro-gouvernementale titre au contraire sur les nouvelles sanctions américaines contre treize dirigeants vénézuéliens. Les biens et les avoirs aux Etats-Unis de ces personnes vont être saisis. Il s’agit de mesures punitives « contre des responsables du gouvernement vénézuélien et d'autres qui sapent la démocratie », selon le communiqué du trésor américain repris dans les pages d’El Nuevo Herald. Des sanctions dénoncées par le président vénézuélien lors d’un acte public, détaille El Universal. Nicolas Maduro s'est élevé contre je cite « la prétention illégale, insolente et insolite d'un pays à vouloir sanctionner un autre pays. Que croient les impérialistes américains ? Qu'ils sont un gouvernement mondial ? (...) Nous ne l'acceptons pas ».
Aux Etats-Unis : Donald Trump crée la polémique avec un tweet sur les transgenres
Voilà le message en question que l’on peut lire dans l’éditorial du New York Times : « Après avoir consulté mes généraux et des experts militaires, veuillez noter que le gouvernement américain n'acceptera ni n'autorisera les personnes transgenres à s'engager dans l'armée américaine ». Une sortie qui marque une victoire pour l'aile conservatrice du parti républicain et aussi une manière de détourner l’attention des médias sur les dysfonctionnements au sein de la Maison Blanche, selon le New York Times.
Un an après avoir obtenu le droit de défendre leur drapeau comme tout autre citoyen américain, Donald Trump bannit les transgenres de l’armée, d’où ce titre de cet éditorial « Oncle Sam ne veut plus de toi ». Une décision pas si surprenante, selon le quotidien puisque c’était également le souhait du secrétaire à la Défense, Jim Mathis.
Le Canada vante son armée où les transgenres sont les bienvenus.
Dans un article du Devoir, on apprend que les Forces armées canadiennes ont levé leur propre interdiction des personnes transgenres et LGBT en 1992. Cette armée canadienne travaille à améliorer sa politique sur les transgenres, au moment où le président américain Donald Trump veut interdire les personnes transgenres dans les forces armées des États-Unis, peut-on lire dans le Devoir, ce qui a incité l’armée canadienne à poster ce message sur les réseaux sociaux « Peu importe votre identité ou orientation sexuelle, enrôlez-vous dans les Forces armées canadiennes. La Diversité Fait La Force ».
Des élus mettent en garde Donald Trump s’il continue à s’en prendre à son ministre de la Justice
Critiqué publiquement à plusieurs reprises depuis une semaine, Jeff Sessions, soutien de la première heure de Donald Trump lors de la campagne présidentielle, tient bon et n’a toujours pas démissionné. Du coup Donald Trump étudierait la possibilité de le remplacer selon le Washington Post. Mais les personnes qu’il a consultées ont tenu à l’avertir qu’en cas de limogeage, le président pourrait perdre le soutien de sa base électorale.
Pire, si d’aventure il prenait l’envie à Donald Trump de renvoyer Jeff Sessions, il pourrait carrément perdre le soutien des élus républicains, notamment celui des sénateurs. Jeff Sessions, ancien sénateur de l’Alabama, est l’un des leurs, selon une personne interrogée par le quotidien et ils n’hésiteront pas à le protéger si le besoin s’en fait sentir.